Cinéma :
Geekovery : Quel est le film de ton enfance ?
Jay Sunday : "Itinéraire d’un enfant gâté"
G : A quel souvenir se reflète-t-il ?
J : "C’est le premier film que j’aie jamais vu au cinéma. Mon père m’y avait emmené, je devais avoir 10 ans. Premier souvenir du grand écran, j’avais été un peu perdu par les allers-retours chronologiques mais embarqué par la performance de Belmondo. Et à la réécoute, la musique de Francis Lai y est peut-être pour beaucoup aussi."
G : Aujourd’hui, quel est ton film préféré ?
J : "Almost Famous"
G : Pourquoi ?
J : "Le rock’n’roll ! Et pour cette scène inoubliable sur « Tiny Dancer » d’Elton John. Le groupe, dans le bus, s’est engueulé, tout le monde fait la gueule, personne ne l’ouvre. Et puis il y en a un qui se met à chanter le morceau, puis un autre, finalement tout le tour bus s’y met avec une énergie communicative et retrouve la banane. C’est ça la musique pour moi !"
Série TV :
Geekovery : Quelle est la série TV de ton enfance ?
Jay Sunday : "Les mondes engloutis"
G : A quel souvenir se reflète-t-elle ?
J : "Encore une fois c’est la musique du générique de Vladimir Cosma qui l’a rendue inoubliable ! A la fois très poétique, déjà écologique et profondément mélancolique, la revoir aujourd’hui c’est replonger immédiatement en enfance."
G : Aujourd’hui, quel est ta série TV préférée ?
J : "Atlanta"
G : Pourquoi ?
J : "J’ai toujours eu une admiration pour ces gens qui sont des génies quoi qu’ils touchent et c’est le cas de Donald Glover. Acteur génialement délirant dans « Community », créateur musical et visuel incroyable avec le clip de « This is america », et par-dessus le marché il écrit et réalise Atlanta qui est pour moi le digne successeur de The Wire pour sa peinture quasi naturaliste de l’amérique qui en bave."
Qui est-il ?!
Né à Paris, Jay Sunday est un artiste multi-instrumentiste autodidacte. Le rock à guitares le passionne mais la rencontre avec Alexandre Lys, pianiste de jazz qui l’initie à Charles Mingus, Herbie Hancock et à Rachmaninov, ouvrira à jamais un horizon musical qu’il ne cesse de renouveler.
En 2010, il crée Sunday Matinee et commence l’écriture des textes ainsi que la composition des titres qui finiront par figurer sur WE MIGHT AS WELL BE TOGETHER, premier album à paraître de Sunday Matinee. Il prend fait et cause pour les artistes qui créent un univers global et s’attelle à l’écriture du J. Dawn project, roman interactif en douze épisodes qui permet de suivre le parcours de l’auteur des morceaux de Sundau Matinee, alias J. Dawn, à travers les douze chanson.
Il rock !
La surveillance des populations permise par la centralisation du réseau Internet, longtemps soupçonnée et aujourd’hui avérée grâce aux révélations d’Edward Snowden, concrétise la mise en oeuvre à grande échelle du Panopticon, prophétisé par Michel Foucault en 1975 dans Surveiller et punir. Les conséquences de cette conscience d’être surveillable ont fait l’objet de projections dans une littérature d’anticipation déjà ancienne (1984 de Georges Orwell, publié dès 1949, ou encore Farenheit 451 de Ray Bradbury en 1953).
Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, les individus se mettent en scène, portant différents masques en fonction des services qu’ils utilisent et qui correspondent à des cercles sociaux différents (famille, amis, relations professionnelles, relations amoureuses). Cette polymorphie de la personnalité n’est pas spécifique à l’existence numérique : nous ne sommes pas la même personne en présence de notre famille, de nos amis, de nos amants ou de nos collègues. Aussi, la personnalité d’un individu ne peut se comprendre depuis un seul angle d’observation. Nous sommes tous multiples, et si nous étions racontés par des membres de notre entourage, nous y reconnaîtrions des points communs mais aussi des divergences.
Dès lors, la mise en scène d’une personne sur internet, ses posts Facebook ou ses photos sur Instagram, sont-elles cette personne ? Un gouvernement surveillant internet peut-il se faire une idée d’une personne en n’observant que sa personnalité numérique? C’est ce que développe l’intrigue de WE MIGHT AS WELL BE TOGETHER, au travers de 12 titres qui mêlent influences pop, son rock et instrumentations cinématographiques, et qui sont autant d’épisodes de la vie de J. Dawn, compositeur disparu, raconté du point de vue variable de ses proches.
Retrouvez le parmi les 1100 musiciens qui se produiront au Stade de France pour le plus grand concert de Rock jamais vu en France, Rockin' 1000, le samedi 29 juin 2019 !
Ses liens
Comments